mercredi 19 juin 2013



Si je pouvais revivre ma vie

Un texte de Erma Bombeck 

 

J'aurais moins parlé, mais écouté davantage.

J'aurais invité des amis à venir souper même si le tapis était taché et
le divan défraîchi.

J'aurais grignoté du maïs soufflé au salon et ne me serais pas souciée
de la saleté quand quelqu'un voulait faire un feu dans le foyer.

J'aurais pris le temps d'écouter mon grand-père évoquer sa jeunesse.

Je n'aurais jamais insisté pour que les fenêtres de la voiture soient
fermées par un beau jour d'été tout simplement parce que mes cheveux venaient tout juste d'être coiffés.

J'aurais fait briller ma chandelle sculptée en forme de rose au lieu de
la laisser fondre d'elle-même
parce qu'entreposée pendant trop longtemps dans l'armoire.

Je me serais assise dans l'herbe avec mes enfants sans me soucier des
taches de gazon.

J'aurais moins ri et pleuré en regardant la télé, mais davantage ri et
pleuré en regardant la vie.

Je serais restée au lit lorsque malade plutôt que de prétendre que la
terre cesserait de tourner si je
ne travaillais pas cette journée-là.

Je n'aurais jamais rien acheté pour la simple raison que c'était
pratique, à l'épreuve des
taches ou parce que garanti pour durer toute la vie.

Au lieu de souhaiter la fin de mes neuf mois de grossesse, j'en aurais
savouré chacun des instants
en réalisant que la merveille grandissant en dedans de moi était la
seule chance de ma vie d'aider
Dieu à faire un miracle.

Lorsque mes enfants m'embrassaient avec fougue, je n'aurais jamais dit :
« Plus tard. Maintenant va
te laver les mains avant de souper. ».

Il y aurait eu plus de « Je t'aime », plus de « Je suis désolée »,
mais surtout, si on me donnait
une autre chance de revivre ma vie, j'en saisirais chaque minute, la
regarderais et la verrais 
vraiment, la vivrais et ne la redonnerais jamais.

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